L'Art de Recevoir autour d'une table

Publié le vendredi 15 juillet 2022

"Le moment du repas est l’occasion universelle du partage de l’amitié, de l’hospitalité, de la tradition, et le dîner est, encore de nos jours, un des événements quotidiens le plus apprécié.


Le repas, vu tel qu’au XVIII siècle comme une fête, reste une idée tout à fait proche des besoins de notre temps, la table étant le théâtre où est mis en scène selon l’humeur, la fantaisie ou l’occasion, les mets que l’on veut apprécier, en tête à tête ou à plusieurs, loin des soucis quotidiens, retrouvant ceux dont la compagnie délasse, attendrit et enrichit.


En créant les collections d’objets pour la Table fabriquée par SIÈCLE, j’ai voulu, dans notre quotidien abâtardi par le répétitif, ajouter le rêve, retrouver l’imaginaire, l’authenticité et parfois le sourire des objets qui ont fait la grande tradition de l’histoire des Arts Décoratifs ;  si l’art de la Table a été de tout temps la marque du souci d’être ou de paraître des peuples, l’art de recevoir ou d’être reçu, porté à l’extrême par le code complexe du savoir-vivre hérité du XIX siècle, pouvait parfois même relever du parcours du combattant, surtout pour ceux qui ne le faisaient pas dans le cadre de leur cercle social habituel. Aujourd’hui, heureusement, cette rigidité tient à laisser place à l’art de donner un moment de bien-être à ses invités.


Dresser une table, c’est créer une ambiance qui permette à l’imaginaire de ceux qui partagent ce repas, qu’il soit simple ou somptueux, de s’envoler et ainsi de transformer ce moment en une inoubliable aventure.


Si les subtilités de l’étiquette, hérité de nos grands parents, ne sont pas primordiales pour bien recevoir. J’ai cherché à aborder l’art de dresser la table avec la liberté, la joie, la couleur, mais aussi les facilités et les contraintes de notre monde moderne.


Que tous les amoureux de l’art de recevoir laissent libre cours à leur spontanéité et leur créativité pour le plus grand plaisir de ceux qui partagent leur table !"


Marisa Osorio-Farinha & Philippe Chupin, Mai 1997